Madame/Monsieur
La dette des pays du Sud global atteint des niveaux record. Ce surendettement résulte principalement des effets de la pandémie du Covid-19, la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêt décidée par la Réserve fédérale des États-Unis, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre mais également les conséquences économiques du dérèglement climatique.
Alors que 54 pays — abritant plus de la moitié de la population vivant dans l’extrême pauvreté — sont en détresse financière, certains créanciers dont les grandes banques refusent de renégocier la dette de ces pays en crise, contrairement aux Etats créanciers comme la Belgique qui participent aux allègements de dettes.
En refusant de négocier des réductions de dette, ces créanciers non-coopératifs engrangent des millions en paiements d’intérêts. Autant d’argent qui échappe au financement de la santé, l’éducation l’agriculture paysanne ou encore la lutte contre la crise climatique. Sans compter que l’aide au développement versée par nos pays peut servir à rembourser ces créanciers plutôt qu’à aider les populations.
Vous pouvez contribuer à mettre un terme à cette situation en votant pour la proposition de loi visant à réglementer les pratiques des créanciers privés de pays demandant la restructuration ou la suspension de leurs dettes (Doc 55 3380/001) .
Cordialement