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Transformer la dette en espoir

La crise de la dette, financière, est désormais conjuguée dans la plupart des pays de la planète et tout spécialement des Suds à des crises environnementale et climatique. En moyenne, les 144 économies de « pays en développement » consacrent 41,5% de leurs recettes au service de la dette. Cela signifie que la plupart de ces pays sont dans l’incapacité de rencontrer les besoins sanitaires, alimentaires, de santé, d’éducation etc de leurs populations et de répondre aux défis climatiques et environnementaux provoqués par le réchauffement climatique.

À l’heure où nos gouvernements (coupes budgétaires en Europe et en Belgique, fermeture de l’agence USAid par Trump) font peser un risque existentiel sur la Coopération au développement, la résolution de la crise de la dette est absolument indispensable pour la planète et ses habitant·es.

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Faites entendre votre voix :

Signez la pétition pour transformer la dette en espoir

La pétition

1/ Mettre fin à la crise de la dette dès maintenant en annulant et en remédiant aux dettes injustes et insoutenables, sans conditions de politique économique.

De nombreux facteurs peuvent rendre une dette injuste. Elle peut avoir été contractée de manière injuste ou non démocratique, sans tenir compte des intérêts de la population. Elle peut servir à financer des guerres ou des violations des droits de l’homme. Elle peut aussi avoir pris une telle ampleur qu’elle porte atteinte aux droits de l’homme fondamentaux, tels que les soins de santé et l’éducation, ou qu’elle empêche des investissements essentiels liés au changement climatique. La dette peut également être insoutenable, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être remboursée. Nous voulons que ces situations soient résolues, soit par une annulation pure et simple, soit par une restructuration, dans le cadre d’un dialogue avec les décideurs. Lorsque nous disons « sans conditions de politique économique », nous voulons dire que nous ne voulons pas que la résolution de la crise de la dette soit assortie de conditions supplémentaires imposées par les créanciers qui exigent que les pays privatisent davantage ou ouvrent leurs économies à des intérêts étrangers en échange d’un allègement indispensable.

2/ Empêcher que les crises de la dette ne se reproduisent en s’attaquant à leurs causes profondes et en réformant le système financier mondial pour donner la priorité aux personnes et à la planète.

Les règles de l’économie internationale sont injustes, elles favorisent les intérêts des créanciers privés et des nations riches, et créent de nombreux défis uniques pour les pays du Sud. Nous voulons les remettre en question et, à terme, changer les règles afin que, lorsque nous célébrerons le prochain Jubilé, nous n’ayons plus besoin d’appeler à l’annulation ou à la restructuration des dettes.

3/ Établir un cadre permanent, transparent, contraignant et global en matière de dette au sein des Nations Unies.

Contrairement aux particuliers ou aux entreprises, les pays ne sont pas en mesure de se déclarer en faillite ou de s’appuyer sur des règles universelles pour restructurer ou négocier leur dette. En rejoignant les mouvements existants autour de la dette dans le monde, nous voulons que les pays disposent d’un cadre unique pour traiter leur dette, avec une responsabilité devant la communauté internationale. Ensemble, nous pouvons soutenir un processus intergouvernemental en cours au sein des Nations Unies pour revoir le système financier international actuel, en vue d’établir une convention-cadre des Nations Unies sur la dette souveraine qui aborde les réformes nécessaires dans l’espace mondial de la dette pour la prévention et la résolution des crises de la dette.

Je signe la pétition

Dans sa lettre d’invitation pour marquer le Jubilé de 2025, Spes Non Confundit (« L’espérance ne déçoit pas », Rm 5,5), le Pape François nous rappelle que « l’espérance doit être accordée aux milliards de pauvres qui manquent souvent du nécessaire pour vivre » et que « les biens de la Terre ne sont pas destinés à quelques privilégiés mais à tous ». Inspirée par ce profond appel à la justice, Caritas Internationalis, en collaboration avec des organisations confessionnelles et de la société civile, invite toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à notre campagne, Transformer la dette en espoir. Ensemble, nous exhortons les décideurs à donner la priorité aux personnes et à la planète plutôt qu’au simple profit.

Les dettes publiques insoutenables et injustes privent les nations des ressources nécessaires pour investir dans la santé, l’éducation, l’action climatique et l’avenir de leurs jeunes, enfermant des générations entières dans des cycles de pauvreté et d’inégalité. Cela nous oblige à exiger la justice en matière de dette, pour les communautés écrasées par des dettes injustes et impayables. Comme l’écrit le Saint-Père, « si nous voulons vraiment préparer la voie à la paix dans le monde, engageons-nous à remédier aux causes profondes des injustices, apurons les dettes injustes. » (Spes Non Confundit, 16).

En signant cette pétition, vous vous joignez à des millions de familles du monde entier dans leur lutte pour la dignité, les opportunités et l’espoir. Cette pétition, partagée à l’échelle mondiale, véhicule un message cohérent tout en permettant de l’adapter aux réalités régionales, nationales et locales. Elle appelle les créanciers publics, privés et multilatéraux, ainsi que les dirigeants politiques, à agir avec courage et compassion.

Faites entendre votre voix dès aujourd’hui. En signant la pétition, vous participez à un appel mondial visant à transformer la dette en espoir. Choisissez de recevoir des mises à jour pour savoir comment votre signature contribuera à faire évoluer la situation en 2025 et au-delà. Ensemble, répondons à l’appel pour un monde plus juste et plus compatissant.

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